Comprendre les pages des registres des ressources humaines
Les pages des registres des ressources humaines de la Banque contiennent une abondance de renseignements. Les renseignements recueillis étaient essentiels pour promouvoir une culture de réussite, faciliter l’harmonisation des priorités à l’échelle de la Banque et souligner les réalisations des employés. Chaque colonne, ligne, abréviation et timbre donnait également de précieux renseignements sur la vie professionnelle et personnelle des employés de la Banque.
Remarque : conformément aux normes de confidentialité acceptées, les dossiers que nous rendons publics et les renseignements qu’ils contiennent datent de plus de 100 ans.
À la page principale :
• Timbres (coin supérieur gauche ou droit) : Les timbres indiquaient les affiliations et polices d’assurance vie des employés, leur adhésion à des associations de banquiers et s’ils avaient été à l’emploi de banques acquises par la Banque de Montréal.
• « Lieu de naissance » : Le lieu de naissance était inscrit avec plus ou moins de précision. Certaines pages ne montrent que le pays d’origine de l’employé (qui peut aussi bien être l’Angleterre que l’Islande), mais d’autres vont jusqu’à mentionner le nom de la rue où demeurait l’employé à sa naissance.
• « Nom du père » et « nom du tuteur » : On indiquait ici le nom du père de l’employé (et souvent sa profession) ou le nom du tuteur auquel il fallait s’adresser si l’employé n’avait plus de parents vivants. Pour un employé plus âgé, on remplaçait le nom du père ou du tuteur par celui du plus proche parent, comme son épouse, un frère ou une sœur.
• « Ancien employeur » : De nombreux employés avaient travaillé auprès d’autres banques, souvent locales, car une expérience bancaire antérieure était considérée comme un atout. Cependant, les pages des registres révèlent que les employés pouvaient également avoir travaillé dans diverses entreprises, y compris des bureaux de commerçants et des maisons d’édition.
• « Présenté par » : À l’époque, les chercheurs d’emploi avaient l’habitude de présenter des lettres provenant de connaissances, habituellement des directeurs de banque ou des membres importants de la collectivité. Cette pratique est l’ancêtre du réseautage. En l’absence de lettres de présentation, on indiquait
« Demande personnelle ».
• « Références » : Il s’agit de déclarations témoignant du tempérament et des capacités de l’employé. Elles provenaient habituellement d’anciens employeurs ou de membres respectés de la collectivité, y compris des maîtres d’école et des membres du clergé.
• « Cautionnement » : On demandait à un employé, à ses parents ou à son tuteur de déposer une certaine somme lui appartenant, en guise de garantie contre le vol ou le détournement.
• « Absences et motifs » : En cas d’absence durant plus d’un mois, on inscrivait la période visée et une courte explication. Ces absences étaient généralement associées à une maladie, à un mariage ou à un engagement dans l’armée. Bon nombre des hommes mentionnés dans les registres des ressources humaines ont été au combat pendant la Première Guerre mondiale.
• « Date de départ » et « Motif du départ » : La date de départ était consignée, accompagnée d’une brève, mais parfois surprenante, explication.
Aux pages suivantes, on trouve ce qui suit :
• « M » (en haut à gauche ou à droite) : Cette lettre indiquait que l’employé était marié et l’on précisait souvent le nombre de ses enfants. La date du mariage était parfois incluse, surtout s’il avait eu lieu pendant que l’employé travaillait à la Banque. En cas de décès de l’épouse, la lettre M était remplacée par un W pour indiquer que l’employé était veuf (widower en anglais).
• « P.F. » (coin supérieur gauche) : Ces lettres indiquaient si l’employé participait à la Caisse de retraite (Pension Fund en anglais) de la Banque de Montréal, établie en 1884 et l’une des premières du genre au Canada. Les employés de la Banque étaient admissibles à des prestations de retraite après dix années de service.
• « Date » : La date indiquait le moment où l’employé de la Banque entrait au service d’une nouvelle succursale ou assumait de nouvelles fonctions.
• « Bureau » : Cette colonne indiquait la succursale où travaillait l’employé.
• « Tâches » : En plus d’afficher le titre du poste, cette colonne donnait divers renseignements sur la situation d’emploi, y compris le type de poste (permanent, temporaire ou sans lien), la durée et le type de congé, ainsi que la date de conscription ou d’engagement pendant la Première Guerre mondiale.
• « Salaires » et « Allocations » : On entrait dans cette colonne, en plus du salaire de l’employé, toute indemnité versée pour les frais engagés dans l’exécution de ses fonctions.
• « Extraits de rapports semestriels » : Deux fois l’an, on évaluait les employés de la Banque du point de vue de leurs aptitudes (par rapport à leurs tâches), de leurs habitudes (y compris leur comportement), de leur état de santé (pour l’exécution de leurs fonctions) et de leur écriture (il était particulièrement important, avant l’ère numérique, de saisir avec netteté les inscriptions dans les grands livres). Les résultats de ces rapports d’évaluation (variant de « Bon » à « Médiocre ») étaient consignés dans les pages des registres des ressources humaines.
• « Remarques » : Les évaluations contenaient souvent des observations plus détaillées (et parfois plus pittoresques) dans les rapports semestriels.