
De 9 à 5 : Sténographe

Avant que les ordinateurs ne deviennent d’une utilisation courante pour tous les employés, la plupart des documents étaient dactylographiés par des sténographes, un poste principalement occupé par des femmes. Les sténographes assuraient la clarté des documents, de la correspondance aux listes de garanties, en transcrivant les pièces manuscrites et les messages que les autres employés leur dictaient. L’importance de cette fonction se reflète dans l’augmentation du nombre de postes. Alors qu’une seule sténographe travaillait au siège social de Montréal en 1905, il y en avait dix quelques années plus tard.
Dans un article de la publication Staff Magazine, Lena F. Baumgarten se souvient de l’époque où elle était l’une des toutes premières sténographes au siège social de Montréal :
« Il y avait à l’époque une centaine d’employés environ, et aucun d’eux ne savait comment dicter une lettre. Alors après avoir répété “Cher monsieur” plusieurs fois, ils me donnaient la lettre – avec leurs notes – pour que je la rédige et la dactylographie, ce que j’aimais faire. Ma machine à écrire était une Smith Premier N° 4 à double clavier. Tous les lundis matin, un homme se présentait pour en faire l’entretien, alors elle était toujours en bon état. Il a fallu attendre quelques années avant de voir l’apparition du papier carbone. Toutes les lettres étaient glissées entre des feuilles de papier pelure humide dans un livre au format lettre, qui était ensuite placé dans une sorte de presse au même format, où il était fixé solidement. Les lettres étaient laissées là pendant une bonne dizaine de minutes ou plus, jusqu’à ce qu’une copie apparaisse distinctement sur les feuilles de papier pelure… »

Qu’elles aient été en poste dans une succursale rurale ou au bureau du directeur général, chaque sténographe devait connaître les conventions de formatage pour différents types de documents, les formules de salutation usuelles pour la correspondance et les abréviations appropriées pour la terminologie bancaire. Dans une volonté de transmettre ces connaissances aux nouveaux employés, la sténographe Mary Helen Hanrahan a rédigé le Stenographer’s Manual (Manuel de sténographie) de la Banque dans les années 1950, qui comprenait plus de 80 abréviations couramment utilisées.

Le poste a également servi de tremplin pour de nombreuses femmes, qui sont entrées à la Banque comme sténographes avant d’occuper différents autres postes, comme celui de comptable et de superviseure de service. Mary Pollock, qui a commencé sa carrière en tant que sténographe, est devenue la première femme au Canada à être nommée directrice adjointe, en 1957. Elle a par la suite été nommée superviseure des Services de crédit à la succursale principale de Montréal, où elle dirigeait une équipe de huit personnes.
Nous rendons hommage aux femmes qui ont été des pionnières pour les générations futures de femmes à BMO.