
Règlements pour les employés de la Banque (1885 à 1922)

Comme dans les milieux de travail contemporains, les employés de la Banque de Montréal devaient respecter des règlements précis à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Même si ces règlements visaient à assurer que les employés suivaient les lignes directrices, certains étaient inhabituels – du moins, selon les normes d’aujourd’hui.
Image : « Bank of Montreal Rules and Regulations », 1901.

Les articles ci-dessous sont tirés des livres de règlements de la Banque de Montréal de 1885, 1901 et 1922.
• Confidentialité : Les employés étaient « tenus au secret » et il leur était strictement interdit de divulguer des renseignements sur les activités de la Banque ou ses transactions avec les clients, un règlement dont on veille au respect encore aujourd’hui.
• Calligraphie : Les employés étaient obligés d’avoir une bonne calligraphie afin d’éviter des erreurs potentielles. L’incapacité de distinguer un « 8 » d’un « 0 » en raison d’une calligraphie maladroite pouvait nuire à la concordance des comptes. Dans bien des cas, l’avancement à la Banque dépendait de la qualité de la calligraphie d’un employé.
• Cigarette : Il était interdit de fumer dans les bureaux de la Banque pendant les heures d’ouverture (entre 9 h et 16 h). Ce règlement a été officiellement établi en 1922.
• Endettement et jeux de hasard : Les employés n’avaient pas le droit de s’endetter et pouvaient être congédiés s’ils étaient vus en train de fréquenter des maisons de jeu ou d’investir dans des actions spéculatives.
• Relocalisation : Les employés devaient être prêts à déménager et à servir dans n’importe quelle succursale de la Banque de Montréal.
• Mariage : Le consentement de la Banque était requis avant le mariage, sous peine de congédiement et de déchéance de la pension. Pour s’assurer qu’ils avaient les moyens de subvenir aux besoins d’une famille, les employés qui gagnaient moins de 1 200 $ par année devaient demander la permission de se marier afin que la Banque puisse évaluer leur cas.
• Milice : Pour se joindre à une milice, les employés étaient obligés d’obtenir l’autorisation du Siège social.
• Démission et congédiement : Les employés devaient donner un préavis écrit de trois mois avant de quitter leur emploi à la Banque. Inversement, en cas d’inconduite, le directeur de succursale était autorisé à congédier l’employé sans préavis, après quoi celui-ci recevait son salaire jusqu’à la date du congédiement.
Image : Règlement sur la calligraphie, « Bank of Montreal Rules and Regulations», 1901.