Expositions
Le Service des archives organise, en personne et en ligne, des expositions de nos collections pour raconter l’histoire de BMO. Notre objectif est de vous permettre de mieux comprendre les moments déterminants de notre histoire.
BMO et l’Aviation royale canadienne (ARC)
BMO est la banque officielle de la communauté de la Défense canadienne (CDC) depuis 2008. La relation de BMO avec l’armée canadienne a commencé dans les mois qui ont suivi sa fondation, en 1817, lorsque la Banque a commencé à offrir des services bancaires au gouverneur du Haut et du Bas-Canada pour financer la vie administrative et militaire – comme ce fut le cas du bureau de l’Île-aux-Noix, au Québec, qui a existé jusqu’en 1870, au service des troupes britanniques qui étaient stationnées sur place.
Des milliers d’aviateurs canadiens ont servi au sein du Corps expéditionnaire canadien et du Royal Flying Corps pendant la Première Guerre mondiale. L’Aviation royale canadienne (ARC) a été officiellement fondée le 1er avril 1924 après avoir reçu le titre royal du roi George V. Alors que l’ARC célébrera son centenaire en 2024, BMO commémore sa relation de longue date avec l’ARC.
Lettres du front
Près de 1 500 employés de BMO ont servi leur pays pendant la Seconde Guerre mondiale à différents titres, y compris en tant que membres de l’ARC. Leurs expériences sont consignées dans des lettres envoyées à leur famille et à leurs collègues, dont des extraits ont été publiés dans la publication de la Banque Staff Magazine.
Dans le numéro d’octobre 1940 de Staff Magazine, l’officier de l’ARC Alex P. Yule écrit :
« J’aime beaucoup la vie dans la Force aérienne, et c’est tout un changement par rapport aux services bancaires […] La première semaine, nous avons reçu nos uniformes et notre équipement. Nous avons également reçu un entraînement militaire et nous nous sommes plus ou moins habitués à nous raser et à nous doucher avec de l’eau glacée. C’est incroyable tout ce qu’une personne peut endurer et malgré tout profiter de la vie. Après [expurgé] semaines à [expurgé], j’ai été affecté à [expurgé]. Ici, nous étudions très fort et nous effectuons beaucoup de sorties en avion. Bien entendu, voler est la partie la plus intéressante, mais aussi la plus dangereuse. »
Service féminin de l’Aviation royale canadienne
Parmi les employés de la Banque qui sont devenus membres de l’ARC durant la Seconde Guerre mondiale, 86 ont servi au sein du Service féminin.
Service féminin de l’Aviation royale canadienne Soutien du front intérieur
Les employés de la Banque restés au pays ont tout autant contribué à l’effort de guerre, notamment en envoyant des fournitures essentielles à l’étranger.
Au siège social de Montréal, plusieurs unités ont été formées afin de tricoter pour ceux qui servaient au sein des forces armées. L’unité sous la direction de Mlle D. Johnston était responsable des activités de tricot pour les membres du personnel de l’Aviation royale canadienne. Moins d’un an après le début de la guerre, l’unité avait déjà tricoté 75 paires de chaussettes et 15 chandails.
En souvenir de nos militaires, hommes et femmes
En 1950, la Banque a publié Field of Honour (Au champ d’honneur), un livre rendant hommage aux employés de la Banque qui ont servi dans les forces armées et les forces auxiliaires durant la Seconde Guerre mondiale.
Ce livre rend notamment hommage aux employés qui ont servi dans l’Aviation royale canadienne.
Au champ d’honneur : Sous-lieutenant d’aviation Douglas Joseph Eastham
« Né à St. Annes-on-Sea, en Angleterre, le 25 novembre 1908, Douglas Joseph Eastham a fait ses études à l’école élémentaire St. Peter’s Boys’ School et à l’école secondaire St. Vincent’s de Saint John, au Nouveau-Brunswick. Entré à la Banque dans cette même ville au début de 1927, il a été transféré sept ans plus tard à Montréal, où il a travaillé dans plusieurs succursales. Il était un membre éminent du English Rugby Football Club de la Banque de Montréal, jouant apparemment à toutes les positions avec la même facilité et le même talent. En septembre 1941, alors qu’il était affecté à la succursale située à l’angle de l’avenue du Mont-Royal et du boulevard Saint-Laurent, il s’est enrôlé dans l’Aviation royale canadienne au grade de sous-lieutenant d’aviation, et peu de temps après, il a été envoyé outre-mer pour agir comme officier de contrôle régional, au grade de capitaine d’aviation. Comme il souhaitait participer plus activement à la guerre aérienne, il a de lui-même demandé une rétrogradation, puis a été muté au sein du personnel navigant en octobre 1942. À la fin de sa formation pour devenir mitrailleur de bord, il a été affecté au 429e Escadron, au sein duquel il a participé à de nombreuses sorties au-dessus du territoire ennemi. Après un raid sur la ville de Kassel, son avion s’est perdu au-dessus de l’Allemagne, mais malgré les dommages subis par l’aéronef, la perte des instruments de navigation et les blessures du pilote, l’équipage a ramené son Lancaster à bon port, alors que le carburant restant ne permettait plus que trois minutes de vol. Il a par la suite été affecté au 405e Escadron d’éclaireurs, et c’est au cours d’une opération au sein de celui-ci, le 24 février 1944, que son avion n’est jamais revenu. Des recherches effectuées pendant près de cinq ans ont finalement révélé que l’avion s’était écrasé à Bermeringen, en France, tuant tout l’équipage. »
Au champ d’honneur : Sous-lieutenant d’aviation Joseph Frederic Chevalier
« Né à Montréal le 21 février 1921, Joseph Frederic Chevalier a étudié à la Selwyn House School de Montréal et au Ampleforth College, dans le Yorkshire, en Angleterre. Entré à la Banque en août 1938, il a d’abord été affecté à la succursale située à l’angle des avenues Beatty et Verdun, à Verdun, au Québec. Il a ensuite travaillé dans diverses succursales de Montréal ainsi qu’à Valleyfield, au Québec, bureau qu’il a quitté pour s’enrôler dans l’Aviation royale canadienne, en novembre 1940. C’était un fervent adepte des sports, notamment le ski, le hockey, le tennis et la motocyclette, et il a manifesté le même enthousiasme pour ses nouvelles fonctions lorsqu’il est entré dans les Forces aériennes. Après sa formation suivie à Regina (Saskatchewan), à Debert (Nouvelle-Écosse), puis à Macdonald et à Rivers (Manitoba), il a reçu son diplôme d’observateur dans ce dernier centre de formation en juillet 1941, et obtenu sa commission en août, peu de temps avant de partir pour l’Angleterre. Une fois sur place, il a été affecté au 61e Escadron de la Royal Air Force, opérant à partir de North Luffenham, dans le Rutlandshire, et c’est avec cette unité qu’il a participé à de nombreux raids contre l’ennemi. Durant cette période, il est devenu membre du célèbre « Caterpillar Club », auquel l’adhésion était réservée à ceux qui avaient dû quitter leur avion en parachute. À la suite d’une opération de largage de mines sur l’île Terschelling, près de la côte de la Belgique, dans la nuit du 29 mars 1942, son avion n’est pas revenu et il a été porté disparu. Il est aujourd’hui officiellement déclaré “présumé mort” à la suite de cette opération. »
Accueil de nos anciens combattants de retour à la maison
Après la guerre, alors que nos troupes rentraient au pays, BMO a produit des publicités pour les anciens combattants afin de leur offrir des occasions d’emploi et des services bancaires pour faciliter leur transition vers la vie civile. Ces services comprenaient des prêts aux anciens combattants qui souhaitaient acheter les outils nécessaires pour reprendre leurs activités d’avant-guerre, comme l’agriculture.
BMO est l’un des premiers partenaires d’emploi du Réseau pour l’emploi des conjoints des militaires et est fier d’offrir des possibilités de carrière aux militaires, aux anciens combattants et à leur famille.
Des services bancaires au pays et à l’étranger
Après la guerre, BMO a établi un partenariat avec la communauté de la Défense canadienne pour créer des succursales sur les bases militaires au pays et à l’étranger afin de mieux offrir des services bancaires à nos militaires.
Les succursales étaient situées sur les bases de l’ARC de Penhold et de Namao, à la station de l’ARC de Portage La Prairie, à la station de l’ARC de Metz, en France, ainsi que sur les bases de l’ARC de Baden-Soellingen et de Zweibrucken, en Allemagne.
Dans ces succursales, les employés pouvaient transférer des fonds à destination et en provenance du Canada, obtenir des prêts personnels, et émettre des chèques de voyage en plusieurs devises européennes.
BMO et l’ARC aujourd’hui
BMO continue de soutenir activement la communauté de la Défense canadienne au pays et à l’étranger.
En plus d’offrir des services bancaires aux particuliers et aux entreprises spécialisés qui donnent aux militaires et aux anciens combattants les moyens d’améliorer leurs finances, BMO commandite la Course de l’ARC, le Défi-vélo de la Marine, la Course de l’Armée du Canada, les Jeux Invictus et la Journée de reconnaissance des familles de militaires à l’échelle du Canada.
En tant que membre du cercle des fondateurs de la Fondation de l’ARC, BMO soutient son travail visant à célébrer l’ARC au moyen de l’engagement communautaire, de programmes éducatifs et d’activités commémoratives.