Expositions
Le Service des archives organise, en personne et en ligne, des expositions de nos collections pour raconter l’histoire de BMO. Notre objectif est de vous permettre de mieux comprendre les moments déterminants de notre histoire.
BMO rend hommage aux femmes
En l’honneur de la Journée internationale des femmes, nous avons voulu souligner l’évolution de la place des femmes au sein de l’effectif de BMO. Avant le 20e siècle, le secteur des services bancaires en Amérique du Nord était dominé par les hommes. En date d’octobre 2023, les femmes représentaient 41 % de nos postes de cadre dirigeant, et leur nombre ne cesse de croître tandis que nous nous efforçons d’évoluer vers une société plus inclusive. Cette exposition présente quelques-uns des moments de notre histoire qui témoignent de l’évolution de la place occupée par les femmes à BMO et de leurs réalisations.
Entrée à la banque
Au tournant du 20e siècle, la main-d’œuvre était essentiellement masculine. Les femmes sont entrées progressivement à la Banque à partir du début du 20e siècle, le plus souvent en tant que sténographes.
Équipées de leur machine à écrire, les sténographes étaient chargées d’assurer la clarté des documents de la Banque en transcrivant les pièces manuscrites et les messages que les autres employés leur dictaient. L’importance de leur rôle se reflète dans la croissance de leur nombre. Alors qu’une seule sténographe travaillait au siège social en 1905, leur nombre est passé à dix en peu de temps.
Photographie du personnel de la succursale d’Estevan, incluant la sténographe Ethel Viola Medcof, vers 1910.
Au service de la Banque sur le front intérieur : la Première Guerre mondiale
Alors que les employés masculins s’engageaient pour aller combattre durant la Première Guerre mondiale, les femmes ont été de plus en plus nombreuses à se joindre à la Banque afin d’occuper les postes laissés vacants. Une circulaire de la Banque datée du 24 janvier 1917 révèle les postes auxquels les femmes étaient désormais admissibles : « Il a été démontré que les femmes sont tout à fait capables d’assumer les fonctions de teneur de grand livre, de commis au recouvrement et de commis aux articles de caisse, et qu’elles sont parfois devenues des caissières efficaces… »
Cette augmentation du nombre d’employées en temps de guerre est consignée dans les rapports annuels de la Banque. Le Rapport annuel de 1917, par exemple, indique que les femmes représentaient 42 % du personnel de la Banque.
Photographie du personnel de la succursale de Paris, en Ontario, durant la Première Guerre mondiale, incluant deux femmes, vers 1915.
Service du classement du siège social : une équipe entièrement féminine
Tandis que les femmes continuaient à se joindre à la Banque, au début du 20e siècle, certains services, comme le Service du classement du siège social, étaient entièrement composés de femmes. Le Service, connu comme étant la « source centrale d’information de la Banque », était responsable du stockage et de l’indexation des notes et de la correspondance provenant de presque tous les services de la Banque.
Helen B. Pike, chef du Service du classement, a décrit ainsi une journée de travail habituelle pour son équipe composée de 12 femmes dans un article de Staff Magazine :
« Si le travail au Service du classement peut paraître quelque peu accablant à première vue, imaginez l’effet cumulatif du nombre de lettres qu’il doit traiter. Nous en recevons littéralement des milliers tous les jours, et la plupart de la correspondance est conservée pendant au moins 20 ans. Cela représente plusieurs millions de documents, chacun à sa place dans un ordre précis de correspondance […] Malgré ce que suggèrent les rangées de classeurs superposés, notre tâche n’est aucunement monotone. L’ambiance qui règne dans le service est plutôt animée et dynamique. […] C’est un service dont peu de gens connaissent l’existence, à l’exception du personnel du siège social, et pourtant, le travail qui y est accompli atteint chaque jour les confins de notre organisation. »
Elle lance, et compte!
Les employées du début et du milieu du 20e siècle ont contribué à la mise en place d’une culture dynamique associant le travail et la vie personnelle. Elles ont ainsi formé un éventail d’équipes et de clubs sportifs, allant du hockey et du curling aux quilles et au golf.
Girls’ Club (Club féminin) de Marshall & Ilsley
Fondé dans les années 1920, le Girls’ Club était une association qui organisait des pique-niques, des fêtes costumées et d’autres événements pour les employées de Marshall & Ilsley (M&I, fusionnée à BMO en 2011). Leurs rencontres étaient décrites dans le bulletin du club, Play Time.
Durant la période des Fêtes, le Girls’ Club organisait également des réceptions dans l’aire d’accueil de la succursale principale de la Banque, où des cadeaux étaient remis aux familles dans le besoin.
Au service de la Banque sur le front intérieur : La Seconde Guerre mondiale
Tout comme durant la Première Guerre mondiale, les femmes sont devenues indispensables pour assurer la continuité des activités de la Banque lorsque les employés de sexe masculin sont partis combattre pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1942, la Banque employait 3 201 femmes, une hausse considérable par rapport aux 1 500 employées déclarées dans le Rapport annuel de 1938.
Dans une lettre adressée à un collègue qui se battait au front, un employé racontait à quel point le nombre de femmes avait augmenté du fait de la guerre, et comment elles assumaient leurs responsabilités avec brio. La lettre, qui a plus tard été publiée dans la publication de la Banque Staff Magazine, se lisait comme suit :
« Eh bien, Cuthbert, vous ne reconnaîtriez jamais le bureau que vous avez connu. Si je me souviens bien, lorsque vous êtes parti, il y avait dix hommes et trois femmes dans le service. Maintenant, nous avons trois hommes et dix femmes […] Et je tiens à vous dire, Cuthbert, [qu’elles font] du bon travail […] Vous vous souvenez, Cuthbert, de la difficulté que vous aviez à faire concorder le grand livre de M à Z. Eh bien, Mabel y arrive au premier coup d’œil, et elle n’est à la Banque que depuis six mois… »
Rebecca Watson
En 1963, avec l’ouverture de la succursale située sur le campus de l’Université du Nouveau-Brunswick, à Fredericton, Rebecca Watson est devenue la première femme directrice de succursale au sein de la Banque. Mme Watson a commencé sa carrière à la succursale principale de Fredericton, en 1941. Elle a gravi les échelons les uns après les autres, pour devenir commis en chef en 1952, puis chef du Service des prêts en 1958.
À la succursale du campus, Mme Watson, qui était une ancienne étudiante de l’Université du Nouveau-Brunswick, servait une importante communauté d’étudiants et de membres du corps professoral. En 1971, la succursale était passée de quatre à 26 employés sous sa direction. Mme Watson a continué d’occuper le poste de directrice de la succursale, surnommée affectueusement la « banque de Becky » en raison du service amical et des conseils financiers judicieux qu’elle y offrait, jusqu’à sa retraite en 1982.
Sherron Eggleston
Sherron Eggleston est devenue la première employée de bureau afro-américaine embauchée par Harris Bank (fusionnée à BMO en 1984), lorsqu’elle a commencé sa carrière à titre de stagiaire, en 1963. Mme Eggleston a d’abord occupé une série de postes conçus pour former de jeunes commis, avant de faire preuve d’une aptitude particulière pour les opérations téléphoniques. L’une des plus jeunes opératrices du standard téléphonique, elle est devenue directrice et responsable des dépenses téléphoniques annuelles de près de 100 000 $ de la Banque.
Après une décennie au sein des Services téléphoniques et des Services au personnel, Mme Eggleston a été nommée agente du personnel en 1976, puis vice-présidente adjointe en 1983. En 1988, elle est devenue vice-présidente, Relations du travail.
Pauline Vanier
Pauline Vanier a été la première femme à siéger au conseil d’administration d’une banque à charte canadienne. Elle y a été élue en 1967, lors de l’assemblée générale annuelle de la Banque de Montréal. Mme Vanier, épouse de Georges Vanier, gouverneur général de 1959 à 1967, a réalisé bien d’autres premières. Au décès en cours de mandat de son mari, en 1967, le premier ministre Lester Pearson l’a nommée au Conseil privé de la Reine pour le Canada. Pour la première fois, une femme recevait cet honneur sans l’appui d’un parti politique. Elle a également été l’une des premières Canadiennes à être nommée compagne de l’Ordre du Canada nouvellement créé, en reconnaissance de son travail humanitaire.
Fort de son engagement à favoriser le progrès vers une société inclusive, BMO continue d’être un leader dans la promotion du rôle des femmes dans le secteur bancaire. En 2022, six de nos 12 administrateurs indépendants sont des femmes et trois des quatre comités permanents du conseil d’administration sont présidés par des femmes.
Briser le plafond de verre
Au début des années 1990, la Banque a formé trois importants groupes de travail internes sur l’avancement des femmes et d’autres groupes d’importance. Elle voulait comprendre la situation et choisir la meilleure façon de libérer les talents et le potentiel de tous ses employés.
Le rapport du Groupe de travail sur l’avancement des femmes à la Banque a été publié en novembre 1991. Parmi ses conclusions, le rapport indiquait que les trois quarts des employés permanents qui étaient alors au nombre de 28 000 étaient des femmes, mais que celles-ci ne comptaient que pour 9 % des dirigeants et 13 % des cadres supérieurs. Et malgré tout, comme l’indiquait Tony Comper, alors président, dans l’avant-propos du rapport, cette performance comptait tout de même parmi les meilleures du secteur, ce qui faisait ressortir la gravité du problème. Le rapport, qui a fait époque, examinait dans une transparence inhabituelle les perceptions des femmes désireuses de faire carrière dans les institutions financières et les réalités auxquelles elles devaient faire face.
En donnant suite aux recommandations du rapport, la Banque a entamé le long processus visant à atteindre l’équilibre entre les sexes à la Banque. La réussite des efforts de la Banque a été reconnue trois ans plus tard par l’organisme Catalyst, qui a décerné son prix Catalyst 1994 à BMO pour sa promotion de l’avancement des femmes – il s’agissait de la première entreprise canadienne et de la première banque en Amérique du Nord à recevoir ce prix prestigieux. En 2017, Catalyst a décerné son prix annuel une deuxième fois à BMO, l’une des rares entreprises dont les accomplissements ont été soulignés deux fois.
Les femmes à BMO aujourd’hui
Aujourd’hui, les employés continuent de voir à l’avancement des femmes dans le but de faire progresser BMO, sa culture et les collectivités où la Banque est présente.
En 2023, BMO a annoncé qu’il faisait partie de l’indice d’égalité des sexes de Bloomberg pour la huitième année d’affilée. L’indice mondial reconnaît les entreprises qui s’emploient à promouvoir l’égalité des sexes et l’inclusion dans les milieux de travail et les collectivités, et témoigne publiquement de l’engagement de chaque entreprise à l’égard de l’égalité et de l’avancement des femmes.
Dans le cadre de la stratégie L’inclusion sans obstacles 2025 de BMO, la Banque a atteint son objectif d’équité durable entre les sexes de 40 % en Amérique du Nord, et elle continuera d’aller de l’avant avec des cibles audacieuses pour faire progresser la représentation des femmes dans les postes de cadre dirigeant à l’échelle de la Banque.